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Archives de Catégorie: EXPO/ SHOP REPORT

VENTE DESIGN & LIFESTYLE LE 22.10.22 – MAURICE AUCTION X THE GOOD OLD DAYZ

Je m’associe à la maison de ventes Maurice Auction pour leur première vente de Design & Lifestyle qui se déroulera le Samedi 22 Octobre 2022 au 97 rue de Turenne à Paris (en live, sur Drouot et Invaluable).

Retrouvez 166 lots de Jean Prouvé à Shiro Kuramata, comprenant de la documentation, des petits objets et du mobilier ! Catalogue dispo ici et .

Retrouvez également une partie du mobilier de l’appartement familial de l’architecte Jean Le Couteur. Son bureau personnel est mis aux enchères ainsi qu’une table commandée spécialement à Charlotte Perriand avec laquelle il a réalisé plusieurs projets d’architecture.

La dernière partie de la vente est consacrée à une collection exceptionnelle de chaises, la Collection “Just Sit Down”, réunie par Francois Callu Mérite depuis plus de 20 ans. 

“Le siège est certainement la pièce de design la plus revisitée par les créateurs de mobilier. C’est un meuble aussi inspirant qu’incontournable. Objet du quotidien et terrain de jeu idéal pour un designer, la chaise est un véritable marqueur de son époque, tant au niveau des formes que des matières. Elle permet à son créateur d’exprimer pleinement son style et sa singularité.”

Toutes les photographies des lots ont été réalisées par Marc Chatelard.

INFORMATIONS SUR LA VENTE

Vente Live – Samedi 22 octobre à 16H
97 rue de Turenne – Paris 3ème

et en live sur Drouot et Invaluable

Exposition ouverte au public 97 rue de Turenne Paris 3ème :
Jeudi 20 octobre de 9H30 à 21H00
Vendredi 21 octobre de 9H30 à 21H00
Samedi 22 octobre de 9H30 à 12H00

Catalogue de la vente

Contact pour toute demande d’information : 

contact@mauriceauction.com

Maurice Auction 

+33 (0)1.49.53.90.25

VENTE DESIGN & LIFESTYLE LE 22.10.22 MAURICE AUCTION X THE GOOD OLD DAYZ

Je m’associe à la maison de ventes Maurice Auction pour leur première vente de Design & Lifestyle qui se déroulera le Samedi 22 Octobre 2022 au 97 rue de Turenne à Paris (en live, sur Drouot et Invaluable).

Retrouvez 166 lots de Jean Prouvé à Shiro Kuramata, comprenant de la documentation, des petits objets et du mobilier ! Catalogue dispo ici et .

Retrouvez également une partie du mobilier de l’appartement familial de l’architecte Jean Le Couteur. Son bureau personnel est mis aux enchères ainsi qu’une table commandée spécialement à Charlotte Perriand avec laquelle il a réalisé plusieurs projets d’architecture.

La dernière partie de la vente est consacrée à une collection exceptionnelle de chaises, la Collection “Just Sit Down”, réunie par Francois Callu Mérite depuis plus de 20 ans. 

“Le siège est certainement la pièce de design la plus revisitée par les créateurs de mobilier. C’est un meuble aussi inspirant qu’incontournable. Objet du quotidien et terrain de jeu idéal pour un designer, la chaise est un véritable marqueur de son époque, tant au niveau des formes que des matières. Elle permet à son créateur d’exprimer pleinement son style et sa singularité.”

Toutes les photographies des lots ont été réalisées par Marc Chatelard.

INFORMATIONS SUR LA VENTE

Vente Live – Samedi 22 octobre à 16H
97 rue de Turenne – Paris 3ème

et en live sur Drouot et Invaluable

Exposition ouverte au public 97 rue de Turenne Paris 3ème :
Jeudi 20 octobre de 9H30 à 21H00
Vendredi 21 octobre de 9H30 à 21H00
Samedi 22 octobre de 9H30 à 12H00

Catalogue de la vente

Contact pour toute demande d’information : 

contact@mauriceauction.com

Maurice Auction 

+33 (0)1.49.53.90.25

EXPO « MARTIN SZEKELY » @ Galerie JOUSSE ENTREPRISE

La galerie Jousse entreprise consacre son exposition de rentrée à Martin Szekely. Matthias Jousse, qui considère qu’il s’agit de l’un des plus grands designers internationaux contemporains dont les créations, hors mode, traversent les décennies, a consacré trois ans à sa préparation. Elle réunit une trentaine de pièces des années 80 qui privilégient un matériau, le métal, et une couleur, le noir. En vedette, l’incontournable collection PI (1982-1986). L’exposition propose également des pièces de la série Containers (1987), la seconde collection éditée par la galerie Néotù après PI – rangement Presse Papier, table basse Passif, chaise Toro, canapé Stoléru. Des sièges et un cendrier dessinés pour le théâtre d’Hérouville ou encore une pièce unique, le bureau Président produit par l’éditeur français Tribu complètent la présentation. Martin Szekely, the 80s donne à voir les débuts du designer, passant de l’esthétique sévère d’un trait acéré à la sensualité du volume et de la matière.
Martin Szekely n’est pas à proprement parlé débutant quand il commence à dessiner la collection PI. Mais celle-ci marque une étape décisive dans son travail. Il parle à son propos d’une «manifestation d’identité». PI, c’est aussi les prémices d’une longue collaboration avec la galerie Néotù – lieu essentiel de l’histoire du design français des années 80 et 90 – qui lui consacre une exposition en 1985. La chaise longue en constitue le point de départ. Pour la mettre au point, le jeune designer – âgé d’à peine plus de vingt-cinq ans – bénéficie en 1982 d’une carte blanche du VIA, association créée en 1979 pour «développer la recherche et valoriser l’innovation dans l’ameublement». Il souhaite réaliser le prototype de son siège en fibre de carbone. Pour des questions techniques, celui-ci sera finalement réalisé en tôle. La chaise longue PI va rapidement devenir une des créationsles plus emblématiques de la décennie. Son «dessin est si évident qu’elle se résume en cinq traits de crayons»2 , écrit Pierre Staudenmeyer, le fondateur de Néotù.

Avec la série suivante, Containers, Martin Szekely prend en compte le volume et le «corps du meuble», sa relation à l’espace, au sol et au mur. Les objets prennent de l’épaisseur. Le métal, même s’il reste présent, n’est plus le matériau d’élection. Le designer expérimente le médium – connu également sous le nom de MDF (Medium Density Fiberboard) – pour concevoir cinq rangements dont Presse-papier, la pièce majeure de la collection exposé chez Jousse entreprise. Il choisit de ne pas cacher la matière, utilisant simplement un vernis comme finition. Il se penche également sur la question du rembourrage et du revêtement avec le canapé Stoléru. Aux lignes droites piquantes qui subsistent dans les dessins de Stoléru et de la table basse Passif, se joint la douceur de la courbe.
Certaines pièces des deux premières collections défendues par Néotù à l’époque, sont entrées dans des collections muséales. Par exemple, la chaise longue et le guéridon PI font partie des collections du Centre national des arts plastiques (CNAP)/Fonds national des arts plastique (FNAC). La chaise longue et la bibliothèque PI ainsi que le canapé Storelu figurent dans les collections du Centre Pompidou. Le canapé Storelu se trouve également au Victoria & Albert Museum à Londres. Texte via GALERIE JOUSSE 

Expo du 30 Septembre au 29 Octobre 2022.

GALERIE JOUSSE – 18 rue de Seine – 75006 Paris.

Ouverture GALERIE ROMAIN MORANDI – 18 rue Guénégaud – Paris 6

Au coeur de Saint-Germain-des-Prés, la galerie Romain Morandi propose un regard transversal sur le mobilier moderne et contemporain. De l’affirmation du design en tant que discipline à la fin du XIXème siècle, jusqu’à nos jours, elle s’attache à mettre en relation les différents mouvements qui ont animé la création. La galerie Romain Morandi  accompagne ses clients dans la constitution et la gestion de leurs collections. Elle intervient également en qualité de conseil au sein de projets d’aménagement ou de décoration.

Diplômé d’Histoire de l’art, Romain Morandi assure la promotion de jeunes artistes contemporains avant de se spécialiser en design et arts décoratifs du XXème siècle. En 2011, il intègre la galerie Alexandre Guillemain dont il devient associé. Il contribue à la reconnaissance de l’American Studio craft movement en Europe à travers des expositions telles que « American Masters » (2016), « George Nakashima, 50 ans de création » (2018), ou encore « Frank Lloyd Wright » (2022) dont il signe les catalogues. En septembre 2022, il fonde la galerie Romain Morandi, 18 rue Guénégaud, à Paris. Il est l’auteur de l’ouvrage « Chess design » consacré aux jeux d’échecs d’artistes et de designers de 1890 à nos jours (Editions Norma, Paris, octobre 2022). Texte via Galerie Romain Morandi.

Galerie Romain Morandi – 18 rue Guénégaud – 75006 Paris.

GALERIE PATRICK SEGUIN – Avril 2022

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Pierre Jeanneret

Au début des années 1950, Pierre Jeanneret commence un nouveau projet à Chandigarh (Inde) à l’invitation de son cousin Le Corbusier qui y conçoit et développe un ensemble architectural sans précédent. Le Corbusier abandonnant le projet à mi-chemin, Jeanneret en devient l’Architecte en chef et le concepteur du développement urbain. Parallèlement il crée toute une typologie de mobilier destiné à équiper les bâtiments administratifs, et quelques maisons individuelles.

Jean Prouvé

Après des débuts dans la ferronnerie d’art, Jean Prouvé découvre la soudure électrique et diverses techniques de façonnage qu’il applique à la tôle d’acier, matériau qui lui permet d’obtenir un « corps creux ». L’emploi de ce matériau se retrouve dans la plupart des meubles de sa création. Dès les années 1930, Jean Prouvé affirme d’emblée la particularité de sa démarche : fabriquer des meubles en séries sur des machines industrielles.

Charlotte Perriand

Après des années de collaboration avec Le Corbusier et Pierre Jeanneret, Charlotte Perriand, liberée d’une esthétique conventionnelle, oriente son esprit vers le travail du bois où elle trouve son épanouissement à la suite d’un séjour de 4 ans au Japon. Mais c’est surtout après-guerre que Charlotte Perriand élabore une conception nouvelle de l’habitat en conférant à ses réalisations une dimension humaine et créant ainsi une synthèse entre la tradition et l’industrie.

Pour tout renseignement, vous pouvez contacter la Galerie Patrick Seguin.

L’AVENTURE DU B.C.C. (1939-1952) PERRIAND – JEANNERET – PROUVÉ – BLANCHON @ GALERIE DOWNTONW LAFFANOUR

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La nouvelle exposition de la Galerie Laffanour Galerie Downtown/Paris mettra à l’honneur trois designers et un éditeur ayant beaucoup compté dans le monde de l’après-guerre : Charlotte Perriand, Pierre Jeanneret, Jean Prouvé et Georges Blanchon.

Au sortir de la guerre, la situation est critique en France, comme en Europe ! La France est divisée en régions administratives qui nécessitent d’importants plans de relance, en partie soutenus par le Plan Marshall ; c’est la période de la Reconstruction. C’est dans ce contexte des années immédiates de l’après-guerre que Charlotte Perriand, Pierre Jeanneret, Jean Prouvé et Georges Blanchon vont soutenir le développement du B.C.C. (Bureau Central de Construction), basé à Grenoble.

Fondé à l’origine en 1939, par Charlotte Perriand, Pierre Jeanneret, Jean Prouvé et Georges Blanchon, sous le nom de B.C.C. (Bureau Central de Construction), celui-ci proposait la réalisation de constructions préfabriquées, suivies de propositions d’aménagement intérieur. La période 1939-1944 qui fonctionne au ralenti, est néanmoins marquée par deux constructions déterminantes : les bâtiments préfabriqués pour l’entreprise S.C.A.L. à Issoire (1939-1940) où Charlotte Perriand réalisa aussi du mobilier et les maisons B.C.C. à Saint-Auban (1941-42). Dés cette époque, quelques meubles apparaissent dont le fauteuil paillé, le tabouret paillé à 4 pieds et la guéridon triangulaire qui seront en partie repris par le BCC ainsi que dans l’aménagement de Méribel. De son côté, Charlotte Perriand dessine aussi pour chez elle un grand bureau ‘en forme’ avec un caisson et un bahut à doubles portes coulissantes.

Au lendemain de la guerre, Charlotte Perriand – qui entre temps est revenue d’Asie en 1946 – commence à travailler sur quelques projets qui lui tiennent à cœur, dont celui de lancer une édition de mobilier en série. Forte de son expérience asiatique, comme conseillère au Japon, pendant deux ans puis son travail de recherche et de réalisation en Indochine, Charlotte Perriand réfléchit avec Pierre Jeanneret – qu’elle a retrouvé – à un mobilier sobre, minimal, simple mais surtout fonctionel et utile. Après d’intenses recherches de financement et de production, le BCC réalise une première édition de mobilier : Equipement de la Maison  – Meubles de Charlotte Perriand et Pierre Jeanneret.

Cette édition tout en bois comporte tous les meubles nécessaires à l’aménagement intérieur, allant des tables de salle à manger, assises, tables basses, aux bureaux, meubles de rangement ou encore bibliothèques. Celle-ci présentera une première édition avec certains meubles – comme les bureaux – en bois brut, généralement en pin ou encore des bahuts à portes en aluminium. Puis une seconde édition vers 1949 avec des meubles en frêne, souvent en placage de frêne. Il est à noter que le contrat d’édition d’époque permet aussi à chacun, un travail indépendant, puisqu’en parallèle Pierre Jeanneret est architecte et Charlotte Perriand décoratrice : Charlotte Perriand réalisera donc d’autres équipements intérieurs sous son seul nom.

A l’époque, ces meubles se retrouvent souvent présentés dans des appartement-témoins, comme l’Unité d’Habitation à Marseille, les logements standards à Toulon ou encore la Maison Minimum à l’Exposition Internationale de l’Habitation, Exposition ‘Formes Utiles’..).

Au final, cette édition se fera dans des conditions qui n’ont pas toujours été faciles, dues spécifiquement au contexte de l’Aprés-Guerre. En 1949, Georges Blanchon décide de quitter le bureau de Grenoble, vue le peu de perspective et d’ambition. La même année la collaboration entre Perriand et Jeanneret prend fin alors que Pierre Jeanneret se tourne déjà vers Chandigarh pour construire avec Le Corbusier, la capitale du Penjab. Le BCC s’arrêtera en 1952 alors que Georges Blanchon créé, la même année, le B.C.B. (Bureau de Coordination du bâtiment) et reprend les éditions jusque dans les années 60. Le mobilier sera entre autres distribué par la Galerie Steph Simon qui édite aussi, à l’époque, les nouveaux meubles de Charlotte Perriand et ceux de Jean Prouvé. Texte via Galerie Laffanour.

L’aventure du B.C.C. (1939-1952)

du vendredi 11 mars au samedi 16 avril 2022
Vernissage le jeudi 10 mars 2022

EXPO « Paolo Pallucco, Luck and Sex. That’s All. » @ Galerie KETABI-BOURDET

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La Galerie KETABI-BOURDET et Ștefan Cosma présentent la première exposition rétrospective du designer italien Paolo Pallucco.

L’exposition propose un ensemble exceptionnel constitué d’une quarantaine de pièces dessinées par Paolo Pallucco, Mireille Rivier, Rei Kawakubo, et d’autres designers édités par Pallucco. Deux années de recherche obstinée, retraçant l’épopée Pallucco à travers le monde, ont été nécessaires pour rendre possible cet événement à Paris.

Au tournant des années 90, nombre de créateurs ont édulcoré leur propos pour entrer dans une production plus adaptée au grand public, laissant de côté le caractère sans compromis des années passées. Pallucco, lui, vend sa société en 1988 et tourne la page en 1990, demeurant pour l’éternité un jeune designer intègre, ne laissant ni la demi-mesure ni les concessions altérer sa vision. Paolo Pallucco fonde Pallucco en 1980, l’objet premier de la société est la réédition de créations oubliées de la première moitié du XXème siècle comme le lampadaire Fortuny, la chaise de Robert Mallet-Stevens ou encore la chaise Sandows de René Herbst. Bien qu’il ne s’agisse pas de ses propres créations, il est déjà précurseur. En effet, le phénomène des rééditons est né dans les années 80 et le style moderniste des années 30 a été redécouvert au tout début de la décennie. Grâce à cette première activité, Pallucco dispose de moyens de production industriels de pointe, lui permettant quelques années plus tard de produire un mobilier radical d’une extrême qualité. Cette particularité est assez unique pour les années 80, les créateurs ayant souvent beaucoup de mal à trouver des industriels suffisamment audacieux pour mettre à disposition leurs outils de production. Son mobilier est de ce fait si bien produit qu’il se permet d’y apposer des fonctions plus ou moins absurdes, des éléments industriels liés à l’univers de la machine, singeant ainsi le mobilier Moderniste caractérisé par la recherche du fonctionnalisme absolu et l’économie de moyens au détriment de l’esthétique ou du confort.

Ses créations sont profondément ancrées dans l’idéologie 80 du refus des décennies précédentes et des préceptes Modernistes. Toujours dans cette idée de rupture, ses pièces intègrent beaucoup de références au vocabulaire de la guerre : la table basse Tankette, 1987 évoquant les chenilles d’un char d’assaut, le fauteuil Barba d’Argento, 1986 rappelant une mitrailleuse ou bien le porte-manteau Bocca da Fuocco, 1987 sorte de canon en pleine explosion. Le mobilier de Pallucco ne peut pas être considéré et apprécié par son seul aspect esthétique mais également à travers toutes les références qu’il intègre, la poésie de Rainer Maria Rilke en tête, mais également le cinéma, la photographie et bien qu’étant lui-même athée, la religion catholique encore à l’époque omniprésente en Europe et surtout en Italie. Mais Paolo Pallucco ne serait pas Pallucco sans son entourage. A commencer par son épouse de l’époque, Mireille Rivier, une franco-suisse sans qui rien n’aurait été possible. Les créations sont signées à quatre mains. Lui rêveur fou a les idées, elle designer pragmatique, les transpose à la réalité, les rend réalisables et productibles. S’il faut faire des concessions à l’idée originelle, le projet est toujours abandonné. Les créations sont donc le fruit d’une histoire d’amour, d’une complicité et d’une complémentarité. Et puis il y a les autres, notamment Peter Lindbergh, photographe star de l’époque. Ses honoraires sont inenvisageables pour la société niche d’un marché déjà niche mais Paolo Pallucco tente le coup, Lindbergh est séduit et devient son photographe. Il y a également les quelques designers dont il produira les pièces comme Rei Kawakubo. Après un choc esthétique lors de la visite de la boutique Comme des Garçons de Tokyo, Pallucco propose à la créatrice japonaise de collaborer. Il produira ainsi l’ensemble des meubles qu’elle dessine pour les boutiques de la marque.

Un ouvrage monographique, comprenant des entretiens avec Paolo Pallucco, Mireille Rivier et leurs collaborateurs, ainsi que des archives inédites est en préparation et sera publié prochainement. Texte via Galerie KETABI-BOURDET.

Expo du 3 au 20 Mars 2022.

Galerie KETABI-BOURDET – 22 Passage Dauphine – 75006 Paris.

EXPO « DESIGN RADICAL ITALIEN 1959-1980 : COLLECTION VINCENT BELHACHE » @ Galerie MERCIER & ASSOCIES

Le terme « design radical » a été inventé par Germano Celant, célèbre critique d’art et créateur du mouvement italien de l’art pauvre. Sa première apparition officielle a eu lieu en 1972 lors de l’exposition « Italian New domestic landscape » au Moma de New York, sous la direction d’Emilio Ambasz. Alessandro Mendini (directeur général de Casabella, Domus et Modo) a été le représentant le plus influent du mouvement. Il a aussi contribué à sa diffusion.

Dans son livre « Une génération exagérée » (Baldini&Castoldi, Milan, 2014), le brillant théoricien et membre d’Archizoom Andrea Branzi, écrit sur la naissance fortuite du mouvement. En effet, il raconte l’exposition Superarchitecture organisée à Pistoia en 1966 à Jolly Due ( un entrepôt de pêcheurs). Dans cette exposition, le manifeste de Paolo Deganello (pour Archizoom) et d’Adolfo Natalini ( exposant de Superstudio) affirmait : « La superarchitecture est l’architecture de la superconsommation, de la superinduction à la superconsommation, des supermarchés, du surhomme, du supercarburant ». La « superarchitecture » mentionnée dans le manifeste a été l’étincelle qui a enflammé le domaine aride du design.

À Turin, en 1965, le mouvement d’avant-garde de l’architecture est financé par les architectes, poètes et designers Franco Audrito, Roberta Garasci, Renzo Bertone, Paolo Morelli et Paolo Rondelli. Studio 65 a joué un rôle fondamental dans le mouvement radical italien grâce aux projets de l’entreprise torinoise Gufram. Parmi ces projets, le plus emblématique est le canapé Bocca (Bouche) conçu en 1970 pour un centre de fitness milanais. Son nom original était Marilyn, car il était dédié à la célèbre actrice. Studio 65 est toujours en activité à l’échelle internationale et est à l’origine de projets d’architecture et de design exceptionnels. Ainsi, en 2017, Maria Cristina Didero, auteur de « Super Design » (The Monacelli Press) a organisé une exposition à New York en l’honneur du Studio. Avec sa forme sensuelle, le canapé Bocca, toujours en production, exprime l’obsession des radicaux pour le design graphique, capable d’introduire le pop art dans ce domaine. Texte via DesignItaly.

Expo du 27 janvier au 5 Mars 2022.

Galerie Mercier & Associés – 3 rue Dupont de l’Eure – 75020 Paris.

Portfolio « La Lampe Ravel – Dessins Techniques – 1921-1935 » @ GALERIE TEISSO

Expert reconnu de la lampe Gras Ravel depuis plus de 15 ans, Didier Teissonnière nous propose pour ce début d’année un magnifique Portfolio de 60 feuilles reprenant les dessins techniques de la lampe Ravel et agrémenté de nombreux visuels de haute qualité. Cet ouvrage de référence, limité à 200 exemplaires est disponible ici.

« Conçue et fabriquée en 1921, la lampe Gras, du nom de son inventeur Bernard-Albin Gras, inaugure un genre nouveau de système d’éclairage dont la vocation est de satisfaire aussi bien le monde de l’industrie que le secteur tertiaire en plein essor.

À géométrie variable et aisément adaptable au gré des besoins de chacun, la lampe Gras est à même d’éclairer de la façon la plus performante les machines-outils, les planches à dessin, les bureaux d’études et jusqu’au bloc opératoire du paquebot Île-de-France. Répudiant tout maniérisme ornemental, son créateur, l’ingénieur Bernard-Albin Gras, l’a dotée d’une esthétique relevant de cette adéquation parfaite du dessein et du dessin, qui fonde ce qu’on appelle aujourd’hui le design.

Comme telle, son succès fut immédiat, au point de susciter interprétations et imitations, notamment chez les membres du Bauhaus fascinés par cet incunable de la modernité. Mais il revient à Le Corbusier de lui avoir conféré une aura particulière, voyant en elle, selon ses propres termes, un « objet-outil », réduit à sa pure fonctionnalité. Un système d’éclairage unique dont il a fait bénéficier son agence, ainsi que
la plupart de ses réalisations architecturales. À sa suite, Robert Mallet-Stevens, Eileen Gray, Michel Roux-Spitz, Saunia Delaunay, Georges Braque et tant d’autres figures de l’avant-garde l’ont adoptée, contribuant à la faire entrer dans la légende.

Cette carrière prestigieuse se double d’un succès plus anonyme dans le monde du travail, exceptionnel par le volume de ses commandes comme par sa durée. Il n’est guère d’autre exemple de lampe, qui sans modification majeure, ait été éditée pendant plus d’un demi-siècle. » Didier Teissonnière

Galerie Teisso – 40 rue Boursault – 75017 Paris.

Collection Daniel Lebard, sous le prisme de la modernité @ CHRISTIE’S PARIS

La maison de ventes Christie’s nous propose les 2 et 3 novembre prochains l’exceptionnelle collection de Daniel Lebard.

Passionné, érudit, d’une curiosité et d’un enthousiasme constants, Daniel Lebard a assemblé au cours des 40 dernières années une collection dédiée principalement à la Modernité de la première moitié du 20ème siècle. Constituée d’un ensemble unique – de par sa très grande qualité et sa richesse – de pièces de design des plus grands artistes, architectes et designers de la période, elle s’ancre dans les créations du Bauhaus, école essentielle à la lecture de la Modernité, auxquelles répondent en France les artistes membres de l’U.A.M.. Elle nous conte l’histoire d’un monde, et d’une France plus particulièrement, en profonde mutation tant politique, économique, sociétale que culturelle avec un focus plus particulier sur les années de la Reconstruction.

Ce sont autant de créations iconiques – et très rares pour un certain nombre d’entre elles – des plus grands noms de l’époque qui nous sont offertes : Ludwig Mies van der Rohe, Wagenfeld, Pierre Chareau, Jean Prouvé, Charlotte Perriand, Le Corbusier, Pierre Jeanneret, Mathieu Matégot, Serge Mouille, rejoints au fil des années par les meilleurs des décennies 60 et 70  tels Roger Tallon, Pierre Paulin, les membres de l’Atelier A, André Borderie. Ces réalisations se mêlent à un choix plus éclectique d’œuvres d’artistes plasticiens et photographes, parmi lesquels Thomas Ruff, les Becher, Cindy Sherman, Basquiat, Takis, Lavier, Imi Knoebel, Boltansky, Pol Bury, Jannis Kounellis parmi d’autres, dans un dialogue constant, dynamique, poétique, sans hiérarchie de valeur aucune. Texte via Christie’s.

Catalogue accessible sur le site de Christie’s.