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REPERTORIO SOTTSASS @ ARTCURIAL – 23 Oct. 2018
Le 23 octobre 2018, pour la cinquième année consécutive, Artcurial propose une vente exclusivement dédiée au Design à l’occasion de la FIAC. Après Charlotte for ever consacrée à Charlotte Perriand l’année dernière, c’est au génie du design italien Ettore Sottsass que la maison consacrera ce nouvel opus. Depuis la disparition de l’artiste en 2007, jamais son talent n’a été aussi célébré. La fantaisie et l’ironie joyeuse d’Ettore Sottsass ont marqué l’environnement créatif de la deuxième moitié du XXe siècle et est depuis une source d’inspiration inépuisable pour grand nombre de designers du XXIe siècle. En octobre 2018, le département Design choisit de consacrer une vente monographique au fondateur de l’influent mouvement Memphis. Avec une quarantaine de lots, Repertorio Sottsass propose un portrait inédit du créateur, explorant toutes les époques et tous les médiums dont il s’est emparé, du mobilier à l’émail en passant par la peinture, la céramique et le verre, offrant ainsi une vision complète de son vocabulaire créatif. Cette vacation dédiée à Ettore Sottsass préfigure la volonté d’Artcurial de donner une place plus importante au Design Italien, avec une vente consacrée entièrement à la spécialité en novembre prochain.
Si Ettore Sottsass incarne le design des années 1980, sa carrière debute bien plus tôt. Des œuvres intimes réalisées aux prémices de sa carrière, seront présentées lors de la vente. Ce choix répond à la volonté de retracer le parcours complet du créateur en ne négligeant aucun aspect de sa longue carrière. Plus rare aux enchères, et moins connues du grand public, ces œuvres des débuts éclairent sur l’évolution artistique du designer.
Dès les années 1950, Ettore Sottsass dessine, peint, travaille la céramique et surtout, débute une collaboration avec Arredoluce, dynamique entreprise d’éclairage italienne, installée à Monza, dans la banlieue de Milan. De cette collaboration naîtra par exemple une exceptionnelle suspension, réalisée en 1957. Proposée le 23 octobre pour une estimation de 50 000 – 70 000 € / 57 500 – 80 500 $, elle ne fut produite qu’à quelques exemplaires, tant sa fabrication était complexe : composée d’une coupole tronquée d’aluminium laqué venant masquer un réflecteur en perspex, cette pièce d’exception arbore une silhouette avant-gardiste qui met en œuvre des matériaux « modernes»…, un style atypique qui contribue à la renommée naissante du jeune designer. Sa collaboration avec Poltronova, qui débute à la fin des années 50, inspire Ettore Sottsass, qui crée en 1971 la série de meubles Mobili Grigi. Un ensemble singulier, determinant dans l’évolution du style de l’artiste qui souligne sa vision futuriste. Aujourd’hui devenues de véritables pièces de musée, nous proposerons au sein de Repertorio Sottsass
quelques unes des rares pièces demeurées en mains privées dont une bibliothèque en fibre de verre et résine, estimée 25000 – 35 000 € / 29 300 – 41 000 $.
Toujours au début des années 70, Ettore Sottsass s’associe à une autre maison italienne de luminaires, Stilnovo. C’est pour elle qu’il dessine d’étranges plafonniers nommées Manifesto. Elles se composent d’un tube d’acier chromé, existant en deux tailles et se terminent par un une sphère métallique rouge qui cache la source lumineuse. Pour Sottsass, il s’agissait de donner au mobilier un caractère architectural et de modeler l’espace en créant des bouquets de stalactites lumineuses. Un ensemble de quatre de ces plafonniers seront présentés à l’occasion de la vente Repertorio Sottsass, estimé 4 000 – 6000 € / 4 680 – 7 020 $ l’un.
En 1981, Ettore Sottsass fonde le goupe Memphis qui révolutionne le design, en en faisant un véritable phénomène médiatique tourné vers le visuel et le spectaculaire. Ce mouvement qui emprunte au Pop Art, fait appel pour ses créations à une large gamme de couleurs, de forme et de motifs. Conforme à la philosophie de Sottsass, le groupe Memphis ne s’impose pas de limite. Les pièces Memphis, produites en série limitées, sortent le meuble classique de l’ordinaire, sont une ode à l’esthétisme et à l’originalité, mais reste à l’époque réservés à une élite. La Coupe Sapho de 1986, créée en plein essort du mouvement Memphis, sera présentée pour une estimation
de 3 000 – 5 000 € / 3 450 – 5 750 $.
Dès 1959, la Galerie Il Sestante à Milan consacre aux céramiques d’Ettore Sottsass leur première exposition. Repertorio Sottsass proposera une pièce exceptionnelle issue de ce jalon capital dans l’histoire créative de Sottsass, une rare céramique de 1959 estimée : 35 000 – 45 000 € / 41 000 – 53 000 $, ainsi que d’autres pièces des décennies successives qui permettront d’appréhender de façon complète ce corpus captivant. Parallèlement à sa première exposition dans un musée français, au Centre Pompidou, en 1994, Sottsass est invité par la manufacture de Sèvres. Il y crée 14 pièces d’une extraordinaire originalité, poussant, comme à son habitude les limites du savoir-faire traditionnel de cette manufacture nationale. Repertorio Sottsass présentera deux pièces issues de la collaboration entre Sottsass et la manufacture de Sèvres, dont un vase Cozek de 2006, réalisé à l’occasion d’une seconde résidence de l’artiste entre 2005 et 2006
(estimation : 12 000 – 16 000 € / 14 000 – 19 000 $ ).
« Si Sottsass est devenu, aujourd’hui, le synonyme du design des années 1980, sa carrière a débuté dès les années 1950 avec des dessins, de la céramique … Son travail d’artiste sera également présent dans cette vente car il infuse l’ensemble de son œuvre » Emmanuel Bérard, directeur Département Design, Artcurial.
Textes via Artcurial. Toutes les infos sur la vente ici.
NEWS @ GALERIE ALEXANDRE GUILLEMAIN
Plus d’infos sur le site de la Galerie Alexandre Guillemain
EXPO « LA LUCE VITA » @ GALERIE KREO
« La Galerie kreo édite et expose les créations originales des plus grands designers contemporains, tel un « espace-laboratoire » dédié au travail de recherche de ces créateurs. Clémence et Didier Krzentowski, Expert en Design et Art contemporain*, y présentent en exclusivité dans le monde, les pièces créées en édition limitée pour la galerie de François Bauchet, Ronan & Erwan Bouroullec, Pierre Charpin, Konstantin Grcic, Hella Jongerius, Alessandro Mendini, Jasper Morrison, Marc Newson, Studio Wieki Somers, Martin Szekely et Marteen Van Severen… En parallèle de cette activité de production contemporaine, la galerie propose également une sélection de luminaires d’exception des années 1950 à aujourd’hui, avec notamment des pièces d’Achille Castiglioni, Gino Sarfatti, Vittorio Vigano… et aussi Jacques Biny, Pierre Guariche, Jean-Boris Lacroix…
Le livre publié sur la collection de luminaires de Didier Krzentowski par JRP Ringier, « The Complete Designers’ Lights » est aujourd’hui une référence en la matière. »
La Luce Vita du 14/01/15 au 16/05/15
« Si les années 1960 doivent l’un des plus beaux films du cinéma mondial au génie de Federico Fellini, à la plastique d’Anita Ekberg, au charme de Marcello Mastroianni et à la splendeur de Rome, c’est grâce à l’oeil d’Otello Martelli, chef-opérateur de La Dolce Vita – ce rêve éveillé où dialoguent ombres, lumières et chiaroscuro. Le chef-opérateur, responsable de la caméra, des éclairages, voire des cadrages : un artisan de la lumière dans ses implications techniques et esthétiques. Collaborant avec Robert Altman, Steven Spielberg et Brian de Palma, Vilmos Zsigmond expliquait récemment : « Au début, il y a la lumière, puis le cadre, puis les acteurs, puis l’histoire… » (Cahiers du cinéma, n°702, été 2014). Une pensée que les designers réunis dans cette exposition-événement ont placé au coeur de leur réflexion sur l’objet, l’usage et l’habitat.
L’année de La Dolce Vita (1960), ces designers sont en pleine possession de leurs moyens, auteurs de certains des luminaires les plus aboutis de l’histoire du design. Ce sont les italiens Achille & Pier Giacomo Castiglioni, Joe Colombo, Gio Ponti, Gino Sarfatti, Vittoriano Vigano, les français Pierre Guariche, Robert Mathieu, Joseph-André Motte, Pierre Paulin et Alain Richard. 1960, soit trois années avant que l’artiste américain Dan Flavin ne mette au point ses premières oeuvres en fluo mais six ans après la création par Gino Sarfatti de ses mythiques plafonnier 3026 et lampadaire 1063, deux lampes magistrales bien qu’absolument a minima, conçues par le montage d’un simple tube fluorescent.
Une vie dédiée à la lumière, c’est ce que partagent les designers exposés ici – chef-opérateurs de nos intérieurs et de nos quotidiens –, grâce à la passion que Didier Kzrentowski nourrit pour le design depuis plus de trente ans. Évidemment, Gino Sarfatti et Arteluce, la maison qu’il dirigea de 1945 à 1973, en sont les plus emblématiques exemples. Ayant consacré sa vie à concevoir et produire des lampes, à comprendre comment articuler l’ampoule, son support et l’espace, Gino Sarfatti et ses créations constituent le coeur de cette sélection de plus de 120 lampes (plafonniers, suspensions, appliques, lampadaires, lampes à poser et de bureau). »
Texte via Galerie Kreo
Galerie kreo Paris – 31, rue Dauphine 75006 Paris – tel +33 (0)1 53 10 23 00